Vous êtes invité-e à notre réunion zoom correspondant au Café philo n°105 proposé par André-Jacques Burnet.
mercredi 28 avril 2021 à 16 heures
avec le lien : https://us02web.zoom.us/j/81657948572?pwd=cWEyaEV0aFZVT21LUWpGV3lVNXE3dz09
(ID de réunion : 816 5794 8572 Code secret : 456075)
Voici une présentation du thème en avant-première pour permettre un premier questionnement personnel.
Le secret distingue celui qui sait de celui qui ne sait pas : légitime ou non, il crée un avantage pour l’initié au détriment de l’ignorant. Parfois le secret, ou plutôt le fait de ne pas partager une information préserve l’innocence d’un enfant, évite l’implosion d’une communauté de village ou protège un secret de fabrication, gage de rareté donc de rentabilité d’un commerce, d’un artisanat.
Spontanément la thématique du secret peut apparaître comme essentiellement littéraire. L’adultère, l’enfant caché ou l’abandon à la naissance, le secret médical mais aussi l’espionnage industriel ou militaire et les secrets d’état sont des éléments quasi systématiques pour une intrigue romanesque. En quoi cela correspond-il aussi à une problématique philosophique ?
Mais tant que cette légitimité peut-être établie ou contestée, à l’aune d’une morale ou d’une loi, un traitement non philosophique suffit, sous forme de procès ou de faits divers ou de roman. L’infidélité ou la copie d’un Modigliani par un faussaire ne sont pas des problèmes philosophiques. Que le faussaire ou le partenaire déloyal aient eu leurs raisons bonnes ou mauvaises et que les victimes, une fois le secret dévoilé, obtiennent des compensations justes ou pas clôt la question… existentielle.
Mais souvent la légitimité du secret ne fait pas sens à elle seule, et d’autres facteurs la rendent indécidable et dépendante de points de vue qui peuvent s’opposer, ou se combiner. D’une certaine façon, le secret d’aujourd’hui ne pose problème que dans le cas où une opinion publique exige de la transparence et prend systématiquement fait et cause pour les victimes. Plus l’abus d’autorité et les privilèges font scandale dans la société, plus les droits de l’individu s’imposent à ceux des entreprises et des collectivités, et moins les secrets sont supportés. En même temps que des progrès indéniables comme une dénonciation plus efficace de l’inceste et de la pédophilie, l’individualisme et le droit du plus faible accélèrent l’affaiblissement de l’autorité et provoquent des désordres et des conflits, à l’occasion de fuites, de reportages en immersion ou d’alertes dénonçant des abus de pouvoir.
André-Jacques Burnet a préparé un dossier exploitant
- un point de vue rationnel, à partir de notre relation au réel depuis ces époques et ces civilisations où la science, la poésie et l’art ont dévoilé progressivement les secrets de la nature, parfois en concurrence avec les mythes et les religions, (textes de W. Jankelevitch, Pierre Hadot),
- un point de vue civilisationnel autour de l’ambiguïté de la légitimité du secret entre manipulation mentale des sociétés par des groupes secrets et protection des personnes, (textes de G. Deleuze et F. Gattari, Piera Aulagnier, etc.
- un volet plus politique avec le point de vue du pouvoir régalien qui peut céler des vérités qui provoqueraient l’inquiétude des foules, ou des révolutions de palais.
Voici le dossier complet. Sur calameo vous pouvez soit lire directement le dossier, soit l’enregistre, soit en imprimer une partie. Vous pouvez préparer la réunion en écrivant des commentaires à la fin de cet article.
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Christian Lévêque, Créactifs
Bienvenue à tous et en particulier aux nouveaux participants. Je suis en train de tenter de comprendre pourquoi un rectangle noir encombre le début de cet article et j’en profite pour tester l’utilisation des commentaires.