Définir le civisme

Discerner le civisme, le vivre ensemble, des autres formes de lien social, la civilité et la citoyenneté, n’est ni courant, ni aisé. En définitive, leur confusion elle même est significative de l’obscurantisme ambiant et de la faillite des élites occidentales à penser l’avenir sans oeillères et logiquement.
Discerner n’est pas couper. Tout ce que l’on peut dire de l’une des trois formes de relation à l’autre et à soi, a des implications dans chacune des autres, et l’ensemble se constitue en système problématique, dont l’interprétation est libre et personnelle même si tout mon propos est d’en faciliter la mise en commun : le civisme se définit donc dans le discernement d’avec la citoyenneté et la civilité.
La citoyenneté met l’individu en face de ses responsabilités vis à vis de la Cité, de l’état, et de la République. La civilité, la civilisation, qualifient les rapports du même individu avec ses proches, et les communautés auxquelles ils appartiennent, l’ensemble formant un peuple, une nation. Le civisme implique le citoyen dans la société telle qu’elle fonctionne, une société pour laquelle il travaille et dans laquelle il évolue sans toutefois y exercer une influence directe.
Toute définition est le résultat d’un choix. Mais ici, les définitions, donc mes choix, s’appuient sur une logique du fonctionnement du réel telle que nous la pensons plus ou moins ensemble, ou de la même façon. Cela peut paraître complexe mais l’hypothèse que toutes les problématiques fonctionnent sur un même modèle rend les choses plus simples.
Cette hypothèse de travail s’ affirme et s’ expérimente de recherches longues sinon connues. Pratiquement elle nous conduit à concevoir également un système qui permet de discerner l’incivisme d’autres formes de comportement asocial. L’incivisme est un manquement à une règle, à un code ou à une loi, et la victime en est la société entière, de façon anonyme et souvent inaperçue. Exemple, le fait de ne pas payer un voyage en transport en commun.